vendredi 25 novembre 2011

Somers Town



Mignon. Ne tombant jamais dans la crasse d'une jeunesse pouilleuse, soignant l'image comme un collectionneur soigne son classeur rempli de timbres, Shane Meadows consent à s'ouvrir totalement, open heart and mind. A nous de lécher le met, de plonger les lèvres dans la coupe de vodka pleine, gargarisme clinquant, Turgoose crève l'écran, maître peintre compteur, fieffé menteur et balourd au grand coeur. Le jeune Marek, toujours en retrait, le visage mangé par ses cheveux, à tout instant recouvert d'une ombre tiède, ombre père, l'ouvrier, le faiseur de métal. Londres figée, Londres amère, Londres froide qui ne découvre ses coins de paradis qu'aux plus audacieux. Fauteuil roulant vers l'infini, chaise longue stagnante et frigorifiée, les enfants font comme les grands, pillent, se battent, gagnent de la thune, acculent leurs vessie de mixture alcoolisée, tombent amoureux, mais, toujours avec une touche d'innocence, une touche de fraîcheur absente et depuis longtemps perdue chez presque tous. Sauf peut être ce voisin de pallier, qui, malgré la vision monochrome du film semble toujours rayonner. La musique peut être, est de trop. Mais ce drop final.. Cette renaissance qui jaillit des rayons du soleil, capturée dans la lumière, et les couleurs qui jouent, cabriolent entre les 3 amants, force de vie et d'amour à jamais préservée.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire