dimanche 29 janvier 2012

STALKER

Tarkovski , 1979






































Suivez le STALKER dans la Zone, immense délire d'une société en décomposition, on s'y sent rapidement chez soit. Tapissée de vide, c'est avec une aisance toute naturelle que les pensées s'y débattent et abattent les âmes de ceux qui s'y glissent, s'y noient. Deux battants de porte entre ouverts, notre être lentement les franchit, le coeur battant d'une locomotive furieuse envahit le sommeil de l'eau, dans le verre se fragmente, l'homme doucement se lève, nous assistons ici, au réveil des Dieux. L'Ecrivain, le Professeur, menés par le STALKER dans cette brume métallique, où s'éveillent les arbres et s'entremêlent rouille et racines, au travers d'un champs de chars, on s'y brûle.. "Mais tu sais, je me sens partout en prison" alors il s'enfuit dans la Zone, avec l'idée naïve d'en sauver quelques uns, la bouche ouverte, les yeux fuyants, n'a t-il pas peur que de lui même? Tarkovski allège son oeuvre de tout trucage ou effet spécial encombrant, dans la Zone, le superflu n'a pas lieu d'être, n'existe pas, juste ces flux, liquides, vaseux, les briques et l'eau, copulent et se confondent, en un chant tout droit vomit de la bouche d'un Ange. Commence alors la traversée, tu n'as qu'à bien te tenir, suivre les traces de ton désir, il est déjà passé par là, le Maître y a laissé sa peau mais peut être atteindras-tu la Chambre, et alors, ALORS. . .

mardi 24 janvier 2012

Millénium Trilogie





La fille au Dragon noir, ancré dans sa peau, 'it's on foreever' comme dirait Scratch Massive, l'homme à l'avenir flou, l'a plus grand chose à perdre - la fille et le mec se croisent, s'apprivoisent, par écrans interposés, réfugiés dans les bras l'un de l'autre, protégés par d'épaisses volutes de fumée ANIMAL..La fille aux reins brisés, sur lesquels s'échouent ses rêves, mornes et desséchés, à peine plus doux qu'un viol..La trilogie Millénium, journal tenu par petit groupe d'intellos paumés, naïfs mais honnêtes dans leur démarche fait -quand même- beaucoup penser à la Trilogie Pusher. Point de vue qui change au fil des films, l'action qui disparaît totalement de l'image, parfois 1 heure durant, pour d'un coup, au détour d'un plan sombre et crispant, resurgir à la gueule du spectateur , un peu comme un prédateur rusé qui, patiemment, attendait son heure tapit dans l'ombre du Hors-Champs... Parfois agaçants, souvent touchants, les personnages RENDENT cette trilogie intéressante. (car disons le franchement, l'enquête dans le 1 n'est qu'un prétexte, un rouage, indispensable à l'épanouissement des protagonistes) La manière dont Niels Arden Oplev traite ses personnages est bien plus bestiale, plus abrupte que le coup de caméra de Daniel Alfredson, qui s'octroie le droit de nous dévoiler des facettes plus intimes, en creusant profond, mais les défauts, des 2 Millénium d'après, sont le piège de l'empathie et de la caricature, dans lesquels il ne faudrait tomber, sous peine de s'ennuyer ferme. Les méchants deviennent trop méchants, les gentils un poil trop touchants.. Le Dragon se laisse plus facilement approcher par le spectateur que prévu, c'est un peu dommage, mais quand même, quelle immense actrice, Noomi Rapace, qui porte bien son nom, elle qui, de ses deux ailes noires -tout comme ses yeux, troublants- balaye tout le reste et s'impose, telle une évidence divine, comme LA figure centrale de ce microcosme ahurissant de complexité.


Barrière franchie, esprit perdu

mardi 17 janvier 2012

Suzhou river



Suzhou River, où flotte l'amour et coulent les sentiments, tout au fond, enfouis sous les bouteilles de Vodka vides,Suzhou River, où la caméra bourrée s'éclate au sol, mouillée, la sirène agite sa queue et rigole, "je ne suis pas celle que tu crois!" Un éclat de dents couleur corail illumine les méandres sombres et moites de la rue Suzhou, le livreur s'y perd, en sueur, enfourche sa moto "PLUS VITE!" Tout alors s'accélère, la voix off se dissipe, la caméra entre en transe, l'Aqua World empiète sur la Terre, l'eau ruisselle de partout, de chaque trou, le goulot vomit un liquide vaseux, le roman prend vie, mais, à quel prix?









Lumière Silencieuse





 L'esprit tournoie vers l'infini - des insectes insomniaques rythment la respiration du Divin, alors, lentement, l'aube avale ce qui reste de la nuit, le ciel a les joues pourpres. Les bêtes gueulent un peu plus fort, le tableau s'anime doucement, les couleurs pastels s'étalent. Le Temps. Austère. Impossible de le remonter? faux. Comme pour une horloge, il suffit d'un doigt *souffle* pour que le système se remette en branle. 
Reygadas a 2 heures. 
Hop, on ne s'attarde pas, les bols de céréales sont vides, toute la colonie se met en route, 'on a des choses à faire dehors'. Telles des fourmis, précises et silencieuses, Johan, Esther et leurs enfants évoluent dans ce monde vivant de manière franchement monacale. Rustre. et troublante. "Moi aussi je t'aime", le regard est vide, les gestes froids.. Je trouvais Batalla en el cielo trop méticuleux, trop 'fabriqué', pas assez spontané, j'arrivais pas à me laisser emporter, Lumière silencieuse c'est tout l'inverse .La caméra voltige, on l'oublie, notre regard se perd dans les herbes folles. Quand enfin, il invitera sa femme à nager, l'objectif se concentre sur une fleur en bourgeon, seul le clapotis de l'eau nous rappelle qu'ils sont tous là, juste derrière nous. 


Economie du langage, économie des émotions mais débordements des sentiments, au travers des regards, des larmes, bravo.





Snowtown





Une meute de chiens en quête d'hémoglobine, la bave au museau, continuellement recouverts d'une fumée nauséabonde, quelques gamelles crasseuses remplies de pâtes froides, des animaux crevés clignotent ça et là, bienvenue à Snowtown, la ville où il ne neige pas en surface, mais en profondeur. Les chiots sont un peu idiots, ankylosés par l'ennui abyssal de la morne city, surveillés de loin par leur mère camée à la nicotine et aux histoires sans lendemain, à peine capable d'aboyer seuls, bâtards pour la plupart, de véritables sacs à puces bon à piquer. Débarque un beau matin le maître chien. Les habitudes sont bousculées d'un coup d'épaule, les plats sans saveurs remplacés par de la grande cuisine, la vie revêt -enfin- ses habits de fêtes, même le bonheur pointe son museau. Mais nous sommes à Snowtown, un territoire barbare, où les carnassiers règnent en maîtres, les kangourous en savent quelque chose.. -bouillie- Snowtown, immense réserve naturelle habitée d'animaux cruels, n'hésitera pas un instant à laisser le Mâl(e) s'installer dans la niche familiale. Petit à petit, plan par plan, le maître creuse son terrier, immense grotte béante sous la voie lactée, seul lieu finalement où le chiot pleureur ressentira un peu de paix. Courte durée. Plans cinglants, plans sanglants, léger tremblement du corps et décors crasseux, le prédateur rôde et renifle ton sang, tout n'est que question de temps.. 




lundi 16 janvier 2012

L'Homme sans âge



Tempo mesuré, mélange des genres , L'Homme sans Age est une sorte de journal intime "Coppola", une riche et mélancolique synthèse de ses oeuvres, de sa vie ; dans Apocalypse Now, on remontait un fleuve, ici nous remontons le Temps. L'éclair vient bien du ciel, marécage divin, et c'est avec une cruauté méticuleuse que Dieu ou Autre offre au professeur une nouvelle jeunesse -manquée- Youth Without Youth, mais surtout, Youth without Love. Dominic Matei (Tim Roth) s'enferme -à nouveau- dans sa forteresse du Savoir, mais, cette fois, il laissera une petite porte ouverte, juste assez de place pour que le langage amoureux s'y engouffre. Langage complexe et malhabile qui doit cohabiter avec tant d'autres: le Babylonien, l'Araméen, la Sanskrit, autant de branches enfouient qui conduiront Matei à la racine, à l'origine des mots, du langage, son BUT ultime, mais alors , quand ce TEMPS viendra, l'Amour ne sera t-il pas trop vieux? 






Bouleversante histoire d'amour hors-temps, amour de l'Autre, amour de l'Art.



vendredi 13 janvier 2012

Ivre de femmes et de peinture


                                                                                                                        Ohwon, le peintre, déambule dans la campagne Coréenne à la recherche d'images et de nouvelles couleurs pour ses peintures. Du bleu qui sort de l'indigo, un rouge unique, l'artiste puise son inspiration au plus profond de son être, s'arrosant régulièrement d'alcool.


Mais sa plus grande source d'inspiration, plus immense que son égo et la Nature elle même, réside dans ces femmes, nombreuses, qui le troubleront tout au long de sa vie et lui feront peindre ses plus beaux tableaux.



D'un coup de pinceau agile, le héron se plante au milieu de la feuille blanche, le bec tourné vers l'autre côté. . Les coréens vivent une grande révolution, Ohwon l'a commencée dès son enfance, grâce à son génie  qui refusera toujours de se plier aux normes, corps agités et merveilleux qui s'animent sous le signe de l'Art, condamnés à toujours se renouveler, même après la fin..

jeudi 12 janvier 2012

La Jetée


Se réveiller dans un autre temps, c'est naître une seconde fois, adulte. 


Un jour, elle se penche sur lui. Un jour, il lui raconte le passé. Un jour, il se souvient du futur. 
Perdus dans une réalité rêvée, l'homme et la femme s'apprivoisent, s'aiment et rient. 

Logé dans un hamac, l'homme, l'expérience, l'instrument, tel un rat de laboratoire condamné, se souvient. D'une femme, sur une Jetée, figure récurante qui l'aidera à explorer le passé et ses merveilles de simplicité.
Une chambre baignée de lumière, un bain de soleil glacé, une promenade au parc, l'homme, malgré la fatigue du voyage, répond à son sourire et lui tient la main. Lentement, les chuchotements d'outre tombe sont remplacés par d'innombrables pépiements d'oiseaux, la Grâce se pose alors naturellement sur l'épaule des personnage en quelques clignements d'yeux. 


  Musée, où le temps se fige


Parfois, au détour d'une photo, le rythme s'accélère, les images défilent plus vite, les transitions frappent en plein coeur,Marker nous invite nous aussi, à faire partie de ce voyage à travers le Temps.

mardi 10 janvier 2012

A bout de Course





De la même façon qu'il se coule avec facilité dans ses baskets, River Phoenix revêt son rôle d'un coup de hanche alerte, insaisissable aisance d'un gosse confronté aux âpretés des vies. Des vies, oui, elles sont multiples et cruelles, changeantes, instables et fugaces. C'est en Danny qu'il trouvera chaussure à son pied, une jolie blonde et un piano, l'immensité de l'océan comme dernier refuge. Mais comment vivre pleinement alors qu'à chaque plan, un rayon de lumière ricoche sur le cadran de sa montre, soudée à son poignet, tic tac, le temps t'est compté, profite de ces quelques gouttes de bonheur qui menacent de s'évaporer à chaque coin de rue. Lumet filme une forêt, un plan d'eau, des rues agitées, avec toujours une profondeur ahurissante, en harmonie parfaite avec les personnages. Une famille qui n'existe que dans son amour, dans sa joie d'être réunie, peut elle se briser? Doit on payer le prix -élevé- de l'acharnement idéaliste de ses proches? 




A bout de Course est une oeuvre admirable, très humble. Pour s'en convaincre, il suffit de s'attarder aux séquences musicales, de piano, où le jeune homme dévoile son talent tout en pudeur, avec retenue, sans esbroufe. Comment ne pas tomber amoureux?

dimanche 8 janvier 2012

Downton Abbey

Un regard, fugace, des gestes précis, en un soupir la table se dresse, le couvert, impeccable, trouve rapidement des mains alertes, affamées du monde; les habitudes, les plats, les prétendants, tous virevoltent et s'entrechoquent sous les airs d'une Valse rythmée, sensuelle et digne.


Rien ne presse, dans le domaine Downton, tout est dans la retenue, le GOOD BEHAVIOR, réprimer ses émotions, ses envies, le désir brûle de l'intérieur, les cordes des violons se tordent intensément, la nuque de Mary se laisse découvrir au fil du temps, lentement, précieusement gardée jusqu'à cette scène, où, d'un coup de rein majestueux la caméra  vient se planter juste derrière son cou, soufflant légèrement au dessus de son oreille, un mot d'amour ? L'amour se grignote à l'heure du goûter, servi avec le thé sur un plateau fragile. Fragile mais persistant, à l'instar du serviteur boiteux omniprésent, hantant chaque plan de sa présence bénéfique.Une déclaration touchante sur un chemin bordé d'arbres chantant, par une douce après-midi insaisisable, qui rayonnera pour toujours dans le coeur du vieil homme à la rose primée..




Débordée, Daisy. Quel fantastique pied de nez que la scène de la dinde et du pudding, un vent de révolution souffle sur le domaine Downton. "Je salue votre courage d'être venue, je saluerai votre prudence à partir" Lady Sybil, gonflée d'audace et courageuse, insuffle cette idée terrible, irrésistible, d'égalité. De changement. Mary l'incarne sans le vouloir, elle EST tout ça, belle, attirante, têtue, joueuse, consciente de son pouvoir sur le monde, mais en danger, perpétuellement, vivante, gavée d'espoir mais maladroite.. Edith équilibre la trinité, misérable et chétive, prête à se jeter dans le bois aux loups pour quelques secondes d'attention.






Le fond se déguste aussi goulûment que la forme; et, même si rien n'est laissé au hasard, les ombres et les sentiments se détachent parfois de leurs tracés préétablis, évoluant de manière inattendue, permettant à une Grâce Unique et Merveilleuse d'habiter les cadres et le temps.

vendredi 6 janvier 2012

Une Chinoise



 


She, a Chinese a des airs de docu animalier. Une vie, de Maupassant retraçait habilement la flegmatique avancée de Jeanne dans une existence morose et molle, larve pré-pubère qui n'atteindrait jamais le libre et convoité statut d'éphémère. Mei, quant à elle, est une tortue. Une tortue qui, sous ses traits hermétiques, rêve d'Ailleurs. D'une ville, tout d'abord. Puis d'un pays. Mais il est compliqué, petite Tortue, de se mouvoir librement dans cette existence qui a tout d'un Zoo. La mère porcine couine, agresse et salit toute ambition. Goret ronchon qui s'endort au fond d'une assiette, au grand dégoût de l'immigré trouillard, parti se réfugier dans une religion qu'il ne comprend pas. Crissement de pneu boueux. C'est au tour du Gorille, bestiole pataude et misérable, de t'enquiquiner. Des écouteurs sur les oreilles et un sac à dos qui mange la moitié de l'écran, Tortue Mei s'aventure en ville, pénètre sans le savoir dans l'antre du Dragon. Sans aucun doute ma partie préférée du film, celle où les dialogues se perdent et où les corps s'abandonnent, un feu divin léchant les cadres, les passions se déchaînent, Mai découvre l'amour sous une page d'Avril et se sent comme un serpent dans l'eau. Mais. Le reptile lui même n'est pas totalement libre, rattrapé par des mains humaines qui peuvent l'aimer, le blesser. à Mort. La page du calendrier pour pansement, Mei explore London, rencontre un vieux chat incapable d'aimer, de faire l'amour, une présence, qui s'évapore. Et l'âne un peu idiot, beau mais énervant, qui ne la comprendra jamais. Une Chinoise se cherche, découvre, mais ne peut vivre que dans l'attente. 9 mois plus tard . . .

jeudi 5 janvier 2012

NEDS





Le lion secoue sa crinière, hume l'air tranquillement, fige son regard dans celui de l'Adversaire, rugit.. 'OUT' les griffes, lacère avec rage son enfance, son avenir, ses espoirs, sans jamais pourtant abîmer ni sa force ni son intelligence. John le prodige . John l'élève appliqué mais surtout, surtout, John le fils. John le frère. Bouffé par ces deux êtres à peu près toujours absents, redoutables fantômes d'une vie léthargique, John le Nerd veut en finir avec tout ça, say hello to John le Neds, marchant dans les traces boueuses et sanglantes de son frère, rock-guerrier de la jeunesse paumée, John le Neds tape un énorme doigt à tous ses livres scolaires, manuels et ces foutus classes composées selon le 'niveau' de chacun. John le Neds fume une taffe qu'il a peine a recracher, s'efforce de pas tousser, bois un coup, allez vas-y, t'inquiètes. Lame de couteau froide au plus proche de la chair, évangélique duel contre le fils de Dieu dont il sortira guéri (?), John s'attaque AU plus gros prédateur de la ville, son père, fallait-il obligatoirement passer par tout ça pour oser? sans aucun doute. 15 livres pour libérer la fureur de vie et de mort dégagée par Neds, c'est bien peu payer. 


Et on est là. 


A regarder la Cène à la manière de la frangine éponge quasi muette qui subit, subit, sans jamais se plaindre. Figures féminines en demie teinte, mais UNE tout de même absolue, première fois au détour d'un chemin, lèvres fraîches contre babines rageuses, John (Conor McCarron) éblouissant.






mardi 3 janvier 2012

A l'Aventure

L'Aventure, c'est tout d'abord un banc, que l'on quitte d'un pas décidé, laissant derrière soit son déjeuner, son travail. "Pas ce soir" pour ce que ça change! Le plaisir demeure inatteignable au coeur de l'ennui, le vide, peut être que j'ai fui, l'envie de lui, j'arrache ma camisole convenable et m'allonge sur les draps pourpres de son amour. qu'est ce que tu fais dans la vie? c'est quoi ton métier? tu divorces? on baise? l'Aventure, c'est la conquête du plaisir, à tout prix, la conquête de terres inconnues, incandescentes, petite fille obéissante, APPRENDS! la Liberté du corps et de l'esprit, free de toute souffrance est approchable PAR la souffrance, accouplée au plaisir.


                    L'hypnose du corps éveille les sens..



Des étoiles au fond des yeux, elle est comme un enfant, sur le banc, pleine d'un désir galopant à des dizaines d'années lumières de sa propre carcasse. En fait, l'Aventure, c'est de ne pas prendre le train, de se toucher du bout des doigts, léger frisson d'extase qui se dissipe à la fin de la séance d'hypnose. L'Aventure se vit ici et maintenant, les marques de sa puissance sont visibles et invisibles, ancrées dans la chaire, parcourue de soubresauts, la patiente idéale s'anime et s'offre à tous dans un soupir". . .
Très habile, la scène où l'on voit Sandrine (Carole Brana, troublante d'un bout à l'autre de l'Aventure) s'évader de son propre voyage, pour échouer sur son banc alors que dans un ultime ballet, la caméra mystique s'attarde dans la chambre, la chambre où... L'Aventure, c'est dompter le vide et se donner corps et âme à l'Harmonie dévastatrice des forces de l'Univers.