mardi 25 décembre 2012

Steins;Gate


Une poignée de cigales anime doucement l'atmosphère de l'été, mélodie intemporelle composée de souvenirs brûlants  agrippés aux êtres, faisant fi du temps, ennemi terrible à l'âme tordue, défiguré par tant d'errances. Le Mad Scientist tapote frénétiquement les touches de son portable, D-mail envoyé, le micro-onde crépite, le processus s'active brusquement, les  lignes de l'Univers se ploient et se tendent, sous les mouvements migratoires de ce type un peu fou, amoureux. Guidé par une curiosité toute scientifique, Okarin traverse le Temps, ombre d'ivoire étincelante glissant d'une dimension à l'autre, tentant de ne pas se soumettre, de le dompter, ce fauve impitoyable à la crinière mordorée, celui qui foudroie les choses immobiles et celles en mouvement ;
Les aiguilles vacillent, deux yeux enfantins s'étirent, l'ombre de la Mort s'étend, une fois encore, Okarin, sauve-la... 

7DC

Flora Holler - 2012

vision d'une fin du Monde
orchestrée par AIRIX


jeudi 13 décembre 2012

The Hobbit

Peter Jackson - 2012 


Une paire de pattes couvertes de poils dévale les pentes bosselées de la Comté, un jeune Hobbit, le coeur battant, galope vers son destin. Vertigineux plongeon au coeur du monde des Nains, dès les premières minutes, la caméra soulève les esprits, saisissant avec fougue l'histoire de la lignée d'Oakenshield, redoublant d'efforts lors de l'arrivée du cracheur de mort, terrible monstre à la gueule de feu ; sous la plume assurée d'un Hobbit sur le départ, l'Aventure prend forme, évoluant au gré des souvenirs, criblés de Trolls, Lapins fringuants et Orques impitoyables.. Portée par une bande son troublante, notre troupe de chevelus grignote la distance les séparant de leur but ultime tandis qu'au creux de la forêt, un petit hérisson tremblant se met en boule, entouré des deux mains chenues du magicien halluciné, Radagast, véritable bouffée d'audace pour ce film un poil éculé . Les prémices d'une épopée mignonne, donc, souvent trop convenue, gardant tout de même farouchement quelques instants de pure fantaisie frissonnante - la première heure : époustouflante.  


image : ici

dimanche 2 décembre 2012

The Devil's Rejects

Rob Zombie - 2006 


Suintant la crasse et le jus de groseille, on irait presque jusqu'à croire qu'se faire cribler de balle revient à l'orgasme suprême, c'est très fort, c'est trop long. La blondasse qu'il kiffe à la vie à la mort trémousse son corps trop plat devant les yeux tremblant de ses idiotes victimes, y'a pas de logique, juste des potes un peu barrés qui ne vivent que pour la boucherie, souriants, contents d'assouvir à loisir leur soif de carnage. Pas vraiment bien filmé, pas forcément passionnant, Rob Zombie arrive tout de même à donner vie à cette sacrée fratrie de barges, à les faire évoluer sans trop de soucis dans ce Texas pourri, aride et chiant comme la mort, y'a pas vraiment d'histoire, mais ils en ont pas vraiment besoin, comme des bêtes, ils avancent à l'instinct, sans réfléchir, chiant des cadavres sanguinolents comme certains chient du vent.

Les Lignes de Wellington

Valeria Sarmiento - 2012 


Immense ouverture que les hommes essoufflés ont eu du mal à atteindre, sales, meurtris, mais c'est en eux que résonne encore le fracas de la bataille, ombre terrible qui vient d'en haut, que se partagent les protagonistes, éparses, tous un peu fous. Fous de vivre, fous d'amour, toujours en mouvement, les lignes : terre promise d'une fin du monde entraînant les silhouettes au delà de la Raison.. Périlleux périple parsemé de chair, de coups de fusils vengeurs, d'humains qui marchent, de dialogues carrément chiants, d'humains qui marchent, d'animaux qui meurent, épuisés, comme ce fou de spectateur qui n'en voit pas le bout. L'éboulement final, suivi de près par l’exécution clos bien ce merdier : on n'aurait pas voulu y être. Car même si les costumes sont beaux, les êtres, trop léthargiques pour impressionner, agacent; la caméra semble s'ennuyer, n'osant jamais s'aventurer , en retrait, hésitante, à demi muette, laissant le champs libre à tous les débordements PROBLEME ça ne vient pas, les acteurs prennent la pose, balbutient leur texte sans véritablement y croire, PARFOIS, un timide éclat de vie transperce ce morne tableau, dommage, ça ne suffit pas..