Le canon du gun mystique plaqué contre sa hanche lui procure une sensation de puissance. Sans trembler, le bon flic dégaine et presse sur la détente *BAM* *BAM* les balles transpercent les chairs, les corps vibrent et s'effondrent, la rage de vivre l'habite, dégouline de sa tête EN VRAC, sans dessus dessus est le monde et ses convictions partent en fumée. Les femmes sont belles, leurs croupes transpirent le Plaisir, borderline, le flic déchu tente de se raccrocher à la corde d'ébène au relent d'amour, en vain. Mystique et violent, sensuel et bestial, Headshot ne fait pas dans la demi mesure : il vit pleinement.
mardi 13 août 2013
lundi 12 août 2013
L'âge atomique
Helena Klotz - 2012
Une étoile solitaire vomit quelques notes sur le trottoir, deux astres
légèrement ivres les saisissent au vol, abasourdis; assourdissante envie
d'exister , de poser leurs mains sur un corps frémissant, vivant. Le
cadre est sombre, les êtres stellaires : brève et essentielle, tel est
le trait de leur existence, fusée rougeâtre qui transperce la raison,
errance totale d'un bout à l'autre de l'univers, leur arme? les mots,
bien assemblés, les mots qui blessent et qui rassurent, les mots qui
plongent en un murmure au fond de l'âme, les mots qui se dispersent,
capables de transformer un amas de béton en bruyère, petite giclure de
désespoir au coin des yeux, les mots enfin, que personne ne prononce
avant l'aurore, les mots encerclés d'Or, les mots sur lesquels on se
couche, tremblant de rage, une cigarette éteinte à la bouche...
vendredi 9 août 2013
SYMBOL
Hitoshi Matsumoto - 2009
Le sexe d'un ange à portée de doigt et l'espace infini d'un esprit
joueur sous les pieds, l'Homme ouvre la bouche, ébahi. Happé par la
Surprise et manipulé par la peur, le type plonge en plein caucherève
avec pour seule bouée l'espoir qu'un de ces interrupteurs l'aide à
sortir d'ici. Mais il est prisonnier d'un univers complexe, qui évolue
selon ses propres règles : cohérence mesurée, foutoir lapidaire et sushi
frais sont bien maitres suprêmes en ces lieux et le catcheur à la peau
gluante n'est pas prêt pour ce combat. Matsumoto enchaine les plans
culottés comme un samurai shooté au crack les découpages de chair, avec
toujours ce soucis de pureté loufoque lové au creux de l'objectif;
joyeux bordel onirique que ce "SYMBOL" qui réalise un épatant FACEWASH
dans la trogne de son adversaire : l'ennui.
Saya Zamuraï
Hitoshi Matsumoto - 2011
Allongé au bord d'un lac enrobé de pénombre, le samouraï déchu panse ses
plaies - les mains habiles de sa progéniture parcourent ses omoplates,
couvrant les déchirures de plantes médicinales. Le trou béant de son
fourreau suinte la peur et lui rappelle à chaque regard sa condition de
banni, l'ombre de sa femme perdue à jamais le hante, triste bonhomme à
lunettes en fuite, perpétuelle, jusqu'au jour où.. Sous les yeux éteints
du prince Meurtri, Kanjuro Nomi s'éveille enfin, déployant une énergie
surhumaine pour tenter de lui arracher un sourire, ne reculant devant
aucune pitrerie susceptible d'éveiller l'intérêt du jeune garçon. C'est à
cheval sur une poutre mécanique ou bien encore au creux d'un canon
géant que l'ancien Samurai déjouera les plans de la Mort, lui décochant
de multiples pieds de nez, osant même lui faire face et la heurter de
plein fouet. Habilement, Hitoshi Matsumoto insuffle à son oeuvre un vent
de douce folie, une brise théâtrale des plus rafraichissante, sans
jamais tomber dans l'overdose. Les sourires s'esquissent timidement
tandis que les regards pétillent, tout est question de patience et de
contraste entre les corps recroquevillés et celui qui explose, le
mouvement continu comme arme tranchante contre l'oubli, quelques gouttes
d'imagination feront-elles taire l'Hara-Kiri?
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